« Quelque chose dans l’air » - une rumeur, une musique, un parfum d’omelette – vous rappelle furieusement le Boulevard du Crime ».

Vous arrivez au débarcadère. Les stands s’offrent à vous. Justement, au bar, Monsieur Riquet vend ses célèbres omelettes sans œufs : il a la spatule, il a la poële, il n’a pas les œufs. Il bat tout ça et vous repartez avec votre mystère baveux à point (ça s’appelle de la magie) vers les autres stands où vous êtes invités à jouer de diverses façons : « Tatouage » par le capitaine Trésonoré, « Stand photo » avec la Belle Bleue, « Bonneteau et Magie » avec Avatar Mirador, ou vous essayez de gagner une entrée gratuite en balançant le harpon en plein dans l’œil du cyclone…


Puis les passagers de marque arrivent, précédés de la Proue. Madame Lucienne et son mari charrient leurs malles, les enfants sautent à la corde et le Lieutenant Bleuette emballe la vaisselle.

Tout le monde est convié dans la nef immobile et alors, vous entrez – en empruntant le sas - sous le second chapiteau. Et là, vous êtes « tués sur place » par la beauté du site : une brume flotte au ras du sol, un rayon de soleil se perd dans la pénombre des tulles et velours noirs, l’équipage est mollement alangui dans les vergues, le son pâle d’un clavier vous fiche mal au cœur. « Venez respirer l’air du large dans notre nef immobile », braille en gros le Bosco.

En effet, une bonne odeur d’embruns rivalise dur avec le cri des mouettes. Ce n’est pourtant pas la mer, mais la Seine qui a débordé partout, de Belleville à Meudon. A part ça, la météo est des plus prometteuses : il fait « le temps d’un rêve avec peut-être, en plus, le temps qu’il faut pour le raconter », dit encore le Bosco, fin poète. Or un rêve ne se raconte pas, sous peine de perdre son charme essentiel : le flou artistique.

 

Sachez toutefois que, sur des musiques d’Alain Margoni et de Six Cylindres en V, quelques personnages hauts en couleurs vont tanguer sur la passerelle pour le bonheur des petit-z-et des grands.

 

Distribution

Texte et mise en scène : Jean-Marc Montel - Christian Taguet
Sur une idée de : Annick Hemon « Puce »

Artistes :

Eric Célan - Bruno Cérati - Henri Colson – Anthony J.-B. Daley - Francesco – Luce Froidevaux - Annick Hémon « Puce » – Daniel Honoré - Jean-Marc Hovsépian – Claude Jocteur-Monrozier - Fabrice Lainé - Patrice Le Gentil – Olivier Luck - Maryse Mugica – Didier Mugica – Stéphane Ode - Yves Prager – Fred Rabemananjara - Capucine Renard - Christine Reynaud – Emmanuel Riquier – Jean-marc Sohier - Christian Taguet


Création costumes : Geneviève Sireuil
Réalisation costumes : Colette De Roy

Musique : Alain Margoni et Six Cylindres en V

La machine à vent a été réalisée par le groupe Ritacalfoul et est animée par Xavier Juillot


Dates

128 représentations

1987/1988 : Paris & Festival d'Avignon. Angoulème, Brétigny, Cholet, Cognac, Fontenay sous Bois, Ivry, Poitiers.